Comme nous l’avons précisé précédemment, ces débris peuvent provoquer des dégâts importants sur des satellites ou des navettes spatiales et ce, en fonction de leur taille et de leur masse, allant de la simple éraflure avec les débris de moins de 0.1 cm jusqu'à la mise hors fonction de l'appareil pour ceux de plus de 10 cm.
Les débris ont déjà heurté à plusieurs reprises des satellites ou des navettes spatiales comme cela été le cas pour les satellites ci-après :
- En 1993, l’antenne parabolique du célèbre télescope spatial Hubble fut perforé par un débris.
- En 1996, l’antenne (de 4 m) du satellite militaire français Cerise, qui lui servait de stabilisateur, fut endommagé par un débris issu d’un étage de lancement de la fusée Ariane lancée dix ans auparavant (en 1986).
- Le 17 janvier 2005, l'étage d'un lanceur américain Thor a été heurté par un débris chinois.
- En décembre 1991, un satellite russe Cosmos aurait été touché par un fragment d'un de ses jumeaux (selon Le Monde).
- Le 16 mars dernier, la station spatiale internationale ISS s'est vu contrainte d'effectuer une manœuvre d'esquive pour éviter la collision avec le reste d'un moteur de satellite de 9 cm. Les membres de cette station se virent contraints de s'abriter pendant de longues heures au sein du vaisseau Soyouz de la station.
Mais au-delà du risque de mettre un satellite ou une navette spatiale hors service, les débris arrivent quelquefois à franchir la barrière de l'atmosphère et à heurter de plein fouet notre planète Terre car, lors de sa chute vertigineuse (plusieurs centaines de km/h), certains composants des débris résistent à la chaleur intense et ainsi ne se dégradent pas. Cependant, le risque que ces débris en question touchent une personne humaine reste très faible, car la majorité de ces objets finissent en mer, comme cela a été le cas pour les débris de la navette Atlantis Challenger qui a été désintégrée peu de temps après son décollage en 1986, causant la mort de sept membres de l’équipage. Peu de temps après le drame, la Range Safety Officer a retenu les avions et les navires hors de la zone d'impact pendant plusieurs heures et ce pour ne pas faire encore plus de victimes. Au total, 15 tonnes de débris ont été récupérées dans l’océan Atlantique.
Analysons maintenant les retombées des débris sur la Terre.
- Commençons tout d’abord par la fusée Delta qui a servi à faire monter le satellite MSX de la NASA en 1996. Cette fusée retrouva le chemin de la Terre le 22 janvier 1997, mais lors de sa chute libre certaines parties de la fusée ont survécu et sont tombées non loin de la ville de Georgetown, au Texas.
Résultat, une femme répondant au nom de Lottie Williams a été heurtée par l’un de ces débris qui mesurait 15 cm alors qu’elle se promenait dans un parc en Oklahoma à 3 h 30 du matin.
* Aussi, je mets à votre disposition la vidéo du témoignage de Lottie Williams, que j'ai sous-titré par mes soins.
- Voici par ailleurs quelques autres débris qui ont atteint la Terre :
· STARDUST
Une capsule recouverte par un matériau étudié pour lui permettre de franchir la barrière de l'atmosphère, transportant de la poussière météorique, a atterri sur la Terre à une vitesse de 12 km/s, le 15 janvier 2006
· GENESIS
Une autre capsule répondant au nom de Genesis a atterri sur la Terre en septembre 2004 mais, contrairement à Stardust, cette dernière s’est retrouvée totalement usée lors de son atterrissage à cause des parachutes qui ne se sont pas déployés à temps.
· Coffre des moteurs de fusée :
Une bonne partie des débris retrouvés sur terre sont des :
- Coffres qui abritent les moteurs de fusée, comme l’illustre si bien cette image ci-dessous qui nous montre le troisième étage de Delta II qui a atterri le 12 janvier 2001 en Arabie Saoudite.
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- Alors qu’ici on retrouve une autre partie de la fusée Delta 2 qui a permis de lancer le satellite Instal 1B en 1990 mais, cette fois-ci, en Australie.
-Le 26 octobre 1993, un débris issu de la fusée Delta qui a permis de mettre en orbite le satellite Navstar-34 GPS (à noter que cet étage de fusée ressemble à celle qui a atterri en Arabie Saoudite le 1er janvier 2001). Selon les témoignages, un liquide jaune se serait déversé après l’atterrissage du débris, mais heureusement aucun blessé n’a été recensé ; l’impact a eu lieu dans la ferme de la famille Bolo, à 15 km de la ville de San Roque, en Espagne
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- En 1978, le système de stabilisation du satellite russe Cosmos 954 tombe en panne. Ce dernier retombe sur Terre alors que le satellite mis en orbite le 18 septembre 1977 possède un générateur nucléaire, ce qui a inquiété les autorités internationales de l’époque. Lors de sa chute dont le satellite ne s’est pas désintégré, il finit par atterrir dans la zone du Nord-Ouest canadien, libérant ainsi un produit radioactif. Heureusement, la zone était déserte.
· Maintenant place au contenu de la vidéo :
- Tout d’abord, permettez-moi de vous présenter une spectaculaire chute de débris issus d’une fusée russe sur la ville de Denver enregistrée par une caméra amateur.
-Voici la vidéo d’un reportage réalisé par la chaîne américaine Fox News sur un débris spatial qui a atterri à Dallas le 15 février 2008 issu de la récente collision entre les deux satellites russe et américain (Cosmos et Irridium).
· Il faut savoir aussi que chaque semaine, un gros débris arrive sur la Terre (cependant, une grande partie se dégrade en franchissant l’atmosphère).
· Les satellites qui conservent beaucoup de carburant présentent un grand danger car, lorsqu’ils dépassent leur durée de vie initiale, ils explosent et c’est ce qui peut arriver de pire dans l’espace. Les explosions produisent des milliers de fragments incontrôlables, de toutes tailles, qui sont, pour les plus petits, indétectables.
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